Théâtre ambulant
Jacques Bosson, architecte.
Revue: L'Architecture d'aujourd'hui
(1954,fév.)n° 52.- P. 92, photogr., plan, coupe
Mots clés THEATRE ; CONSTRUCTION DEMONTABLE
Concepteur BOSSON, Jacques
Résumé: Théâtre entièrement démontable et transportable par route.
Type de document: ARTICLE DE PERIODIQUE
Coproducteur: Ecole Nationale Supérieure d'architecture et de paysage de Bordeaux
Cadre de vie / Institut de l'environnement
Editeur : Paris : Ministère des affaires culturelles : Institut de l'environnement, 1973
Description : Non paginé [11] dossiers sous emboîtage : ill. en noir ; 31 cm
Contient : ″Où va l'architecture″ par Yona Friedman, ″Ecologie des espaces″ par Jacques Bosson, ″L'invasion″ par Georges Candilis, ″Psychologie collective et environmental design″ par Christian Gaillard, ″A propos de l'art conceptuel, pour une pratique socio-pédagogique de l'art″ par Hervé Fischer, ″L'art conceptuel″ par Madeleine Deschamps, ″Un point de vue personnel″, ″10 portraits photographiques de Christian Boltanski 1946-1964″, ″Reconstitution de gestes effectués par Christian Boltanski entre 1948 et 1954″ par Christian Boltanski, ″Art et économie dans la société contemporaine″ par Raymonde Moulin, ″La question de l'espace et de l'environnement pour le plasticien″ par Jean-Pierre Martinon, ″L'objet du corps et le corps de l'objet″ par Michel Journiac, ″Les mass media″ par Olivier Burgelin, ″Le drame de l'objet quotidien″ par François Cali, ″Actualités-panorama″ par Jacques Simon
Type : texte
Source : Bibliothèque Kandinsky
Les théâtres forains
Jacques Bosson
Revue: Techniques et architecture (1976, aout-septembre)
n°310.- P. 94-99, photogr; en noir et en coul., fig.1976
Théâtre et architecture
Jacques Bosson, Gilbert Luigi
Article p. 30-49, ill. français
Notes : Neuf [B], no 73, avril 1978
Type : texte
Source : Bibliothèque Kandinsky
2 articles de revues spécialisées
Jacques BOSSON
Auteur : Témoignages et souvenirs recueillis par Marc-André RISACHER -
Source : in : Actualité de la Scénographie 24, 1984, p.48 -
Thème : Diverses réalisations de Jacques Bosson en tant que scénographe et architecte
Sujets : Jacques BOSSON
MALAKOFF - UNE LONGUE PATIENCE DE 15 ANNEES
Auteur : Jacques BOSSON
Source : in : Tréteaux 1, 1967, p.42
L’église du Collège Notre-Dame de Jamhour (LIBAN)
En construisant le Collège Notre-Dame de Jamhour en 1950, on lança un concours pour une église qui pourrait accueillir l'ensemble des élèves.
Le lauréat fut un jeune architecte français, Jacques Bosson ; mais l'argent manquait pour bâtir l'église. On lui réserva pourtant sa place au centre des bâtiments. En 1964, le P. Jacques Bonnet-Eymard, recteur du Collège, décide d'entreprendre la construction de l'église.
Mr. Jacques Bosson est alors chargé de réaliser son projet.
Profitant des avantages du matériau moderne qu’est le ciment, l’architecte supprime les colonnes et conçoit l’espace de prière dans une circonférence où l’assistance voit l’autel situé non pas au centre, mais aux 3/4 du cercle. Ainsi tout le monde se tient devant l’autel ; derrière, on place la sacristie séparée par le lanterneau sur lequel reposent les voûtains du toit.
Acoustique
Une église en béton est sonore. On décide de tout recouvrir avec la pierre "ramlé"; elle est poreuse, d’une couleur chaude et absorbe les échos.
Vitraux
L’architecte s’adresse à un maître verrier de Chartres (France), Maître Gabriel Loire.
Sa technique est moderne. Au lieu de plaques de verre teintées dans la masse, il prend des pavés (5-6 cm d’épaisseur) teintés dans la masse. Ils sont reliés entre eux par du ciment au lieu de plomb ou de plâtre.
Les vitraux ne sont pas figuratifs. Ils n’ont pas de personnages. Les représentations sont symboliques.
Gabriel Loire donne comme titre à ses vitraux "Hortus conclusus", le Jardin clos, symbole du paradis terrestre, du Paradis céleste dont il est la figure ; de notre âme qui vit une relation avec Dieu. Le Jardin clos est le Jardin sacré du Cantique des cantiques. Il sert de support à une quête de la paix et de la joie, quête animée par Dieu puisqu’elle s’appuie sur la nature, son œuvre et sa création, riche en symboles.
Méditation
Conçue pour le dialogue avec Dieu, pareille à une marguerite géante, l’église Notre Dame de Jamhour nous attend au bout de la montée. La nature qui l’entoure est toute habillée de grâce et tout porte à croire que la Vierge Marie est là, qui nous attend. En entrant ce n’est pas uniquement une église qui nous accueille mais une voûte céleste aux grandes vagues immobiles où vient se réfugier la Lumière.
Lumière des vitraux, qui forment tout autour, une limite entre le ciel et la terre. Debout dans ce grand sanctuaire, comme à l’entrée d’une forêt immense, le regard s’envole vers les éclaircies bleues où voyage la lune qui symbolise la Vierge Marie.
Il n’y a pas un arbre, pas une feuille, et pourtant tout un jardin s’éveille, un jardin qui ondule à la lumière du jour qui naît de partout et ruisselle sous les voûtains.
A l’approche de Marie toute bleue et si belle, les amandiers surpris s’éparpillent jusqu’au cœur des étoiles. Les roses en prière s’inclinent. Jésus est là, qui effleure de sa main la ramure d’un cèdre.
Dans cet infiniment bleu, c’est Dieu qu’on rencontre, et de vitrail en vitrail, alors qu’au loin se profile le soleil rouge de la Passion, se développe toute une histoire d’amour.
En entrant ce n’est pas uniquement une église qui nous accueille
mais une voûte céleste aux grandes vagues immobiles où vient se réfugier la Lumière.
Lumière des vitraux,
qui forment tout autour,
une limite entre le ciel et la terre.
Debout dans ce grand sanctuaire,
comme à l’entrée d’une forêt immense,
le regard s’envole vers les éclaircies bleues
où voyage la lune qui symbolise la Vierge Marie.
Il n’y a pas un arbre, pas une feuille, et pourtant tout un jardin s’éveille,
un jardin qui ondule à la lumière du jour qui naît de partout et ruisselle sous les voûtains.
Au Liban, chrétiens et musulmans fêtent ensemble la Vierge Marie
© Source : par Marlene AOUN FAKHOURI, L’Orient-Le Jour, 27/3/2012
Pour la 6e année consécutive, plus de 800 personnes de toutes les communautés et régions se sont retrouvées le 25 mars 2012 à l’église du Collège Notre-Dame de Jamhour, pour célébrer la fête de l’Annonciation, décrétée fête nationale. La cérémonie, organisée par l’Amicale des anciens élèves de Jamhour et par la Rencontre islamo-chrétienne ‘Ensemble autour de la Vierge Marie’, a revêtu cette année un éclat particulier en raison de la présence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui a participé à l’invocation commune finale.
Par sa présence, le patriarche maronite a donné à la cérémonie de la fête de l’Annonciation, à Jamhour, un éclat particulier.
Plus de 800 personnes de toutes les communautés et régions se sont retrouvées dimanche á l’église du Collège Notre-Dame de Jamhour, et pour la 6e année consécutive, pour célébrer par une cérémonie commune la fête de l’Annonciation, décrétée fête nationale.
La cérémonie, organisée par l’Amicale des anciens élèves de Jamhour et par la Rencontre islamo-chrétienne « Ensemble autour de ?xml:namespace prefix = "st1" ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /la Vierge Marie », a revêtu cette année un éclat particulier en raison de la présence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui s’est adressé à l’assemblée et a participé à l’invocation commune finale.
Durant la rencontre, deux nouvelles demandes publiques ont été introduites par les organisateurs : la création d’un ministère du Dialogue islamo-chrétien, proposition bien accueillie semble-t-il par le chef de l’État, et l’instauration d’une Journée mondiale du dialogue entre les religions, le 25 mars.
Un timbre commémoratif de la fête sera également imprimé, et peut-être un dessin qui ornerait la monnaie nationale, apprend-on. La ministre Marwan Kheireddine a représenté les trois présidents à la cérémonie. Parmi les invités de marque figuraient également le nonce apostolique, ainsi que le président de la Fondation maronite dans le monde, Michel Eddé.
La Fatiha et le Pater
La cérémonie a débuté sur un fond de cloches et d’appels du muezzin qui, à l’unisson, ont fait vibrer les cœurs ! Immédiatement après, toute l’assemblée entame la Fatiha et le Pater. Suit un duo de prières chanté par cheikh Khaled Yamout et père Amid Maaz.
Un message du président de la République, Michel Sleiman, est ensuite lu par le président de l’Amicale des anciens, Nagi Khoury. « Votre rencontre islamo-chrétienne reflète la composition plurielle du Liban qui constitue un modèle pour l’avenir du monde et présente une alternative à l’extrémisme, au terrorisme, à la violence (…) Je prie le Très-Haut afin qu’il protège le Liban, la nation arabe et le monde entier », affirme en particulier le message.
Pour le patriarche Raï, le Liban est un modèle de pluralisme
Intervenant au cours de la cérémonie, le patriarche Raï affirme pour sa part « qu’en prenant la décision de consacrer le 25 mars fête nationale commune, l’État assure que le Liban est un pays message, un modèle de pluralisme religieux et culturel (…), chaque communauté constituant une valeur ajoutée à notre pays et à notre message ».
Dans son mot d’accueil, Nagi Khoury déclare : « Notre message est une richesse. Avec cette fortune, nous sommes capables de faire du Liban une nation modèle pour l’unité, le dialogue et l’ouverture, grâce à notre diversité et malgré nos différences. Aujourd’hui, plus que jamais il est demandé á tous les Libanais de vivre le message avec responsabilité, sérieux et compétence. »
Un appel de la Vierge à la paix et à la liberté des peuples
À son tour, le père Bruno Sion s.j., recteur de Jamhour, se dit heureux d’accueillir cette 6e rencontre, et note : « Nous sommes dépassés par les fruits de notre initiative ; le 25 mars ne nous appartient plus, c’est un bien commun au peuple libanais. » Suit un duo enchanteur de Samar Salamé (soprano) et de Matteo Khodr (unique contre-ténor au Moyen-Orient). Venus spécialement de Paris, ils chantent à la perfection un poème écrit pour l’occasion.
Cheikh Mohammad Nokkari, secrétaire général de la rencontre et juge auprès du tribunal chérié de Beyrouth, estime que « si la Vierge Marie avait été présente parmi nous ce soir, nous aurions pu lire sur son visage sa tristesse de voir le tourbillon de conflits et de tensions qui sévit dans notre pays (…) Marie n’aurait pas manqué de nous guider aussi pour mieux conserver notre système démocratique et multiconfessionnel, qui fait du Liban un message et un modèle de cohabitation ».
Dans une allusion évidente à la Syrie, cheikh Nokkari souligne : « La Vierge Marie aurait appelé encore les dirigeants des nations en conflit à accorder la sécurité et la démocratie aux peuples en quête de changements, de liberté et de paix ». Geste remarqué, et somme toute bien rare, le juge chérié se désolidarise publiquement de l’auteur de l’attentat de Toulouse et de l’islam qu’il représente.
Plusieurs interventions suivent : cheikh Ghassan Abou Diab explique l’archange Gabriel chez les druzes ; Dr Hosn Abboud et sayyed Jaafar Mohammad Hussein Fadlallah esquissent un portrait de Marie ; cheikh Wajdi Amin al-Jurdi déclame un poème. Après divers chants religieux entonnés par les chorales de NDU, Mabarrat et Fayhaa, la voix sublime de Jahida Wehbé emporte l’assemblée et la prolonge dans un monde de ferveur. Vient ensuite la prière d’intercession commune, récitée harmonieusement par 17 hommes de religion, dont le patriarche maronite.
Pour clôturer la cérémonie, une ambiance fervente et joyeuse accueille le chant final de louange écrit et composé spécialement pour l’occasion par trois professeurs du collège de Jamhour. Un chant rythmé, où les cadences sur les mots soulignent leur importance : « Jamais nos querelles ne porteront sur Dieu ! »
Par ailleurs, l’association « Ensemble autour de Marie » et le groupe « Guérison des blessures de l’histoire » ont organisé dimanche soir une rencontre au « Jardin du pardon », dans le centre-ville, face à la chapelle « Nourieh ».
© Source : par Marlene AOUN FAKHOURI, L’Orient-Le Jour, 27/3/2012
12 PRÊTRES, 4 RELIGIEUSES ET 270 PROFESSEURS
Le collège Notre-Dame de Jamhour a été fondé par les pères jésuites de la Province de ProcheOrient. Il a ouvert ses portes en octobre 1953 succédant au collège secondaire de l'Université Saint-Joseph installée en 1875 à Beyrouth, lui même successeur du collège ouvert à Ghazir en 1849, auprès du séminaire fondé en 1844.
Depuis 1975, le collège ne reçoit que des externes, garçons et filles, de la 12ème jusqu'aux classes terminales.
Institution libanaise, le collège est, également, homologué par le ministère de l'Education nationale en France. On y prépare les examens officiels: en 3ème, le brevet libanais; en Terminale, les deux baccalauréats libanais et français avec les séries "Lettres et Humanités", "Sciences générales", "Sciences de la Vie" et "Sciences Economiques et Sociales" (bac libanais); L, S et ES (bac français).
Le collège est dirigé par le recteur, secondé par les pères spirituels et les préfets de niveau: Minimes (12ème, 11ème, Même); Benjamins (9ème et Sème); Petits (7ème, 6ème et 5ème); Moyens (4ème, et 3ème); Grands (2de et 1ère); Terminales. Les classes de 12ème à la Sème sont regroupées au sein du Petit Collège, celles de 7ème à Terminale sont regroupées au sein du Grand Collège. Différents comités et conseils assistent le père recteur: le Conseil de gestion nommé par le supérieur provincial de la Compagnie de jésus; le Conseil de collège; le Conseil d'enseignement; le Comité des professeurs; le Comité des parents élu pour trois ans selon la loi libanaise. Par ailleurs, en début d'année scolaire, les élèves élisent leurs délégués.
Actuellement, douze prêtres, quatre religieuses, 270 professeurs et éducateurs forment la famille spirituelle et éducative du collège quant au personnel administratif et sectoriel, il comprend 50 personnes attachées à l'administration, 70 employés de l'intendance et 75 chauffeurs des autocar.
EGLISE NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION DE L'ASSOMPTION DE LA SAINTE VIERGE D’EAUBONNE
3 avenue de Matlock, 95600 Eaubonne
Achevée en 1970, l’église dispose de 900 places et la crypte de 200 places. Due à l'architecte Jacques Bosson, auteur de l'église Notre-Dame Jamhour, au Liban, elle présente une très vaste nef, avec une charpente apparente donnant mouvement et élévation. Un décrochement de la toiture ménage un puits de lumière qui éclaire l’autel. Vu de l’extérieur, l’édifice est imposant : un grand vaisseau en étrave aux toitures d’ardoises. Le bâtiment n’a pas de clocher.
Ce fut la première église construite dans le Val-d'Oise après la création du nouveau diocèse de Pontois en 1966.
Ecole Charles-Dullin - Charte 2011
En 1921, lʼacteur et metteur en scène Charles Dullin crée « LʼAtelier : lʼécole nouvelle du comédien ». Il y prône la parole du poète incarnée et, renouant avec les origines mêmes du théâtre, revendique une rupture avec lʼacadémisme de la Comédie- Française, du Conservatoire National dʼalors et du théâtre bourgeois. Une école fondée sur la vitalité, lʼauthenticité, le travail.
A sa mort en 1949, lʼécole Charles-Dullin est abritée sous lʼaile protectrice de Jean Vilar au Théâtre National de Chaillot, le TNP. Plus tard, cʼest aux Halles quʼelle sʼinstalle, sous la direction de Monique Hermant-Bosson
Avec son mari, Jacques Bosson, architecte, elle initie en 1974 un partenariat avec lʼécole dʼarchitecture devenue aujourdʼhui École Nationale Supérieure dʼArchitecture Paris-La Villette UP6. Chaque année, une pièce, interprétée par les élèves de 3ème année de lʼécole, dont la scénographie est réalisée par les étudiants en architecture, concrétise cette association.
Depuis 1984, lʼécole est située près du Canal Saint-Martin.
Lʼécole Charles-Dullin, est dirigée par Bernard Pigot depuis 1998. Formé à lʼécole Charles-Dullin et au Conservatoire National Supérieur dʼArt Dramatique de Paris, il est metteur en scène au sein de la compagnie Ekkykléma. Il dispense à lʼécole des cours dʼinterprétation. Il enseigne lʼhistoire du théâtre occidental et de la scénographie à lʼÉcole Nationale Supérieure dʼArchitecture Paris-La Villette UP6.
Fidèle à lʼesprit de son fondateur, lʼÉcole a fait aujourdʼhui le choix de lʼouverture et de la pluralité. Sans discours monolithique, sans parole didactique, elle a pour objectif premier la formation dʼartistes libres, au service de leur art et soucieux de la rencontre avec le public.
Privilégier lʼexercice
Lʼécole Charles-Dullin est avant tout le lieu de lʼexercice. Loin dʼune efficacité immédiate ou dʼun enseignement rapide à jouer des rôles, elle propose un parcours en profondeur fondé sur la pluridisciplinarité pour permettre à chaque élève de se révéler à sa propre pratique.
Lʼexercice est un véritable lieu de résistance, cʼest un outil puissant et structurant. Lieu de lʼapprentissage, il est aussi celui de lʼexpérimentation, ainsi que le suggère lʼétymologie du mot « répétition » : redemander et sans cesse questionner.
Permettre lʼaccueil du personnage
Au sein de notre école, le personnage est considéré non pas comme une entité figée mais comme un « être supposé », lieu de recherche et dʼinvestigation.
Par la pratique des différentes disciplines, les élèves développent leur imaginaire, ouvrent en eux les espaces physiques et psychiques propices à son accueil dans lʼinterprétation – incarnation.
Appréhender le texte
Lorsquʼun acteur aborde un texte, il est fondamental et précieux quʼil travaille sur la compréhension de lʼécriture, de son rythme, de son mouvement intérieur. Trouver un « état » et parler comme cela vient est une appréhension réductrice du travail de lʼacteur. Le texte nʼest pas le simple support dʼune situation à jouer.
Il est intimement générateur de « lʼétat ». Il sʼagit donc dʼapprendre à dire un texte comme on apprend une langue étrangère, avec la même rigueur que les musiciens interprètent leurs partitions. On ne joue pas Bach comme on joue Mozart. On ne dit pas Claudel comme on dit Beckett.
Les professeurs de lʼÉcole sont tous attachés à ce travail précis et approfondi, quels que soient leurs choix dʼauteurs et leurs affinités. Grâce à leurs propositions multiples, voire hétérogènes, les élèves appréhendent ainsi différents endroits du théâtre, en perçoivent la richesse et la diversité, toujours avec exigence.
Intégrer lʼespace
Sans espace, il nʼy a pas dʼacteur. Il faut comprendre et travailler les formes de lʼespace, apprendre aussi son histoire. Lʼespace où sʼinscrit le corps. Lʼespace à qui le corps donne vie. Lʼespace mental propre à la relation au personnage. Enfin lʼespace virtuel que crée lʼacteur en jeu, celui de lʼéchange, du « travail » proposé au spectateur.
Ce questionnement est présent dans lʼenseignement que dispensent les professeurs et le travail spécifique avec lʼécole dʼarchitecture UP6 propose de lʼapprofondir et de lʼexpérimenter sous un angle complémentaire.
Créer le lien avec le public
Depuis lʼorigine du théâtre jusquʼà nos jours, lʼhistoire du rapport esthétique du spectacle au spectateur a connu plusieurs phases que nous identifions et questionnons au cœur de notre pratique. Toutes inscrivent le lien mystérieux et invisible que tisse lʼacteur avec le public. La finalité de lʼexpression de lʼartiste de théâtre est cette rencontre, à laquelle notre école est profondément attachée.
Choisir sa voie
Le théâtre est une navigation. Aussi, notre école propose à chaque élève de se confronter à des univers théâtraux différents, des esthétiques théâtrales diverses.